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Association dédiée
au mieux-être équitable des femmes

Suis-je victime de violences conjugales masculines ?

 

De quoi parle t-on ?

Coups de poings, gifles, humiliations, séquestration, étranglements, brûlures, coups de couteau, fractures, sévices sexuels, sarcasmes, harcèlement, dénigrements, ordres contradictoires, éclats de voix, mépris, tortures, mutilations, menaces de mort, destruction de biens…

 

Les violences conjugales sont, dans une relation privée ou privilégiée, des atteintes volontaires à l’intégrité de l’autre, une emprise, un conditionnement dont il est difficile de se dégager lorsqu’on en est la victime.

Ces violences ne sont pas accidentelles, ni le résultat d’un simple conflit, ou les symptômes d’une union en difficulté, il s'agit de comportements inacceptables punis par la loi.

C’est un abus de pouvoir dans une relation de couple où l’un des partenaires utilise un rapport de force pour contrôler l’autre.

 

Les faits ne sont pas isolés ou accidentels, les violences s’exercent sous différentes formes. Les comportements violents se multiplient et alternent avec des moments d’accalmie. Il s’agit d’un processus qui déstabilise la victime, et rencontre souvent l’incompréhension de l’entourage et des professionnel·le·s.

 

Les violences conjugales bénéficient du secret du privé, ce qui permet aux auteurs d'asseoir leur contrôle dans l'impunité. Elles constituent la forme la plus fréquente de violences envers les femmes. Elle fait partie dans nos société d'un héritage patriarcale caractérisé par le déséquilibre des rapports de pouvoir entre les sexes.

 

La violence masculine à l'égard des femmes a un coût social et économique estimé à 3,6 milliards d'euros chaque année. Les conséquences des violences sont multiples pour nos sociétés et pour les enfants également victimes. La question des violences conjugales ne peut être considérée comme une affaire privée. L’usage de ces violences est un obstacle à l’égalité entre les femmes et les hommes et aux droits fondamentaux des femmes et des enfants.

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Qui est concerné ?

Selon les premiers résultats de l’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France, chaque année, une femme sur dix entre 20 et 59 ans est victime de la violence de son partenaire.

 

La violence conjugale, depuis des millénaires, est présente sur tous les continents de la planète. C’est une violence ordinaire qui touche des hommes et des femmes ordinaires, elle n’est pas l’apanage d’un groupe social, économique ou culturel.

La violence conjugale n’est pas un héritage inéluctable, on ne naît pas violent, on apprend à le devenir. L’histoire collective et personnelle, la construction sociale, le poids d’une culture patriarcale conduisent certains hommes à des comportements sexistes et violents envers les femmes.

 

L’homme violent à souvent deux visages : charmant, merveilleux dans la vie sociale, tortionnaire, méprisant et jaloux à la maison. L’homme violent avec sa compagne n’est pas systématiquement un alcoolique, un rustre, une personne issue de milieu défavorisé, un personnage autoritaire ou violent avec tout le monde.

Très souvent l’homme violent n’est pas soupçonnable, il ressemble à monsieur tout le monde, votre voisin de palier, l’homme courtois qui rend service à tous dans le quartier ou le village, ce séducteur à qui personne ne résiste, le cadre dynamique que toutes et tous trouvent fantastique, ce chef d’entreprise performant, l’homme aux multiples responsabilités, l’homme dont la fonction force le respect...

 

Il n’existe pas de profil type de femme victime de violence conjugale, toute femme peut un jour dans sa vie se retrouver sous l’emprise d’un conjoint, ami ou partenaire violent. Mais l’histoire personnelle, des périodes de fragilité, de vulnérabilité, peuvent devenir facteurs de risque.

La personne qui souffre de cette violence par la faute d’autrui, n’est pas responsable de la violence qu’elle subit. La femme victime de la violence de son compagnon n’est pas nécessairement une personne sans ressources.

 

Un abus de pouvoir

La violence conjugale se développe par cycles de plus en plus rapprochés dont l’intensité et la fréquence peuvent conduire à la mise en danger de la victime et de ses enfants.

Les gestes ou comportements violents font partie d’une stratégie pour contrôler ou imposer à l’autre sa volonté en utilisant les coups, l’humiliation, le dénigrement, les insultes, les menaces, le chantage. La violence conjugale constitue un abus de pouvoir et de confiance. Elle entrave des relations basées sur l'égalité et le respect.

 

L’isolement, la honte, le poids des idées reçues, les sentiments de culpabilité et d’échec, plongent les victimes dans le silence, les empêchent d’agir et d'envisager une issue à la souffrance.

 

Des mythes, des idées reçues

> La violence conjugale ça concerne les milieux défavorisés et les alcooliques.

> Une femme qui travaille, si elle reste, c’est qu’elle aime ça.

> Ça ne nous regarde pas, c’est leur vie privée.

> C’est peut-être un mari violent, mais c’est un bon père.

> C’est de sa faute, elle ne sait pas y faire.

> C’est elle qui le provoque.

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Les formes de violences.

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La violence verbale peut s’entendre. Si certains hommes violents vont, élever le ton, pour intimider leurs compagnes, d’autres, au contraire, vont prendre une voix plus suave, la victime reconnaîtra bientôt cette tonalité dangereuse. Un autre gardera son timbre habituel, mais abreuvera d’injures, de menaces, de sarcasmes sa compagne.

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La violence psychologique s’exprime par des attitudes diverses, des propos méprisants, humiliants. Le compagnon violent renvoie à la victime une image d’incompétence, de nullité. Il l’atteint dans son image à travers le regard des autres. Progressivement la victime perd confiance en elle-même en ses possibilités. Peu à peu s’installe le désespoir, une acceptation passive de ce qui arrive. Elle s’isole, s’enferme dans sa honte, n’ose plus prendre d’initiative. Cette violence peut conduire à la dépression, à l’alcoolisme, au suicide.

La violence physique, contrairement à une idée répandue, n’est pas toujours présente dans des situations de violence conjugale. Le partenaire utilise cette forme de violence quand sa compagne manifeste encore trop d’indépendance à son goût, quand il n’a pas réussi à contrôler tous les comportements de celle-ci. Il passe donc aux coups, à la brutalité ou à la contrainte physique.

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La violence sexuelle... c’est la plus cachée. La personne violente oblige sa compagne à avoir des rapports sexuels malgré elle, avec lui ou avec d’autres partenaires selon ses propres fantasmes, parfois il la forcera à se prostituer. Les viols, les agressions sexuelles, les rapports acceptés sous la contrainte ou pour le calmer sont réguliers. Les victimes ont beaucoup de mal à en parler parce qu’elles restent associées aux obligations du mariage et devoir conjugal.

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La violence économique exercée différemment selon les milieux (allocations familiales jouées ou dépensées au bar ; revenus déposés sur un compte joint dont lui seul détient signature, carnets de chèques et carte bancaire ; biens immobiliers de madame qui disparaissent sous la gestion bienveillante de monsieur...), cette violence aura pour objet de déposséder la victime de toute possibilité d’autonomie financière.

 

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Des cycles qui s'inscrivent dans une spirale...

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L’escalade :

au début, il y a un couple, tout va bien, puis petit à petit, s’installe la tension dans la relation. Sous prétexte que... la salière est mal placée, les enfants le fatiguent, elle a trois minutes de retard, elle démontre trop de plaisir en compagnie de..., surcroît de travail, alcool, stress, chômage, maladie...

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Le prétexte devient le déclencheur de l’incident :

pour éviter une scène, la victime tente par tous moyens d’abaisser la tension de son partenaire. Elle devance et se plie à ses exigences. Elle a peur, est paralysée, tétanisée.

 

L’explosion :

l’épisode violent aura lieu, quelle que soit la forme de violence utilisée, l’auteur donne l’impression de perdre le contrôle de lui-même : « il dit qu’il ne peut pas s’en empêcher » La victime se sent démunie, détruite intérieurement.

 

Le transfert :

la crise a eu lieu, l’auteur tente d’en annuler sa responsabilité, le prétexte déclencheur devient l’excuse utilisée pour transférer cette responsabilité à la victime :

 

Si...

la salière n’avait pas été mal placée,

les enfants ne l’avaient pas fatigué,

elle n’avait trois minutes de retard,

elle n’avait pas démontré autant de plaisir en compagnie de..., surcroît de travail, alcool, stress, chômage, maladie..

 

De son côté la victime intériorise cette responsabilité, elle le connaît bien, il n’aime pas qu’elle : s’habille comme ça, travaille, parle avec ses amies... c’est de sa faute, elle en oublie sa colère, pour que cette violence cesse, elle pense que c’est à elle de changer de comportement...

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La victime endosse la responsabilité de l‘épisode violent, l’auteur reprend très rapidement une vie normale.

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La lune de miel :

après la crise, l’auteur qui craint de perdre sa compagne commence à exprimer des regrets tout en minimisant les faits et justifiant son comportement. Il veut se réconcilier, il demande pardon, supplie de tout recommencer “à zéro”.

Il redevient très amoureux, achète des cadeaux, partage les tâches ménagères, l’éducation des enfants, il promet qu’il ne recommencera plus, qu’il se soignera si cela est nécessaire...

 

De son côté la victime espère, pardonne, elle veut y croire, elle redécouvre l’homme qu’elle a aimé.

Plus est forte l’emprise de cette violence sur la victime, plus s’amenuisent les périodes de lune de miel, qui vont peu à peu disparaître. L’auteur n’en a plus besoin pour la retenir, les conséquences sur sa vie, sa santé sont telles qu’elle ne croie pas pouvoir y échapper. Elle a un seuil de tolérance à cette violence qui déstabilise l’entourage.

C’est pendant la période de lune de miel, croyant que tout peut changer, que la victime retire sa plainte, revient au domicile, rompt toute relation avec l’entourage. C’est également pendant cette période du cycle que, souvent par manque de connaissance du processus de cette violence et de son emprise sur les victimes, les amis, la famille, les voisins, les collègues, les professionnels ne comprennent plus et déçus de l’attitude de la victime se promettent de ne plus intervenir.

 

 

Source : www.solidaritefemmes.org

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Le violentomètre, c'est un outil simple et utile pour "mesurer" si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. Conçu par les Observatoires des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis et de Paris, l’association En Avant Toute(s) et la Ville de Paris.

 

L'objectif ? Sensibiliser les jeunes femmes aux violences conjugales à travers une diffusion massive de l'outil.

Il s'agit de prévenir les différentes situations de violences vécues principalement par les jeunes femmes, mais également d'inciter filles et garçons à refuser leur banalisation.

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En nous interrogeant sur le comportement de notre conjoint, le violentomètre permet de mesurer la toxicité d’une relation avec son partenaire.

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Présenté sous forme de réglette, le violentomètre rappelle ainsi ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée :

  • 3 segments pour évaluer si sa relation amoureuse est saine : "Profite", "Vigilance, dis stop !" et "Protège-toi, demande de l'aide"

  • Une orientation vers 2 dispositifs d'aide : le 3919 et le tchat de l'association En Avant Toute(s)

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Tant pis pour l'amour nous plonge dans la véritable histoire d'amour de l'autrice. Avec humour, elle nous entraîne dans la spirale infernale d'une relation toxique avec un pervers narcissique et en propose les décryptages.

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Quand Sophie rencontre Marcus, elle tombe amoureuse en 48h. Elle qui était si cynique en amour, cette fois, elle y croit. Sauf qu'il se révèle vite étrange. Sophie a alors besoin de comprendre ce qui ne va pas.

Confronté à ses mensonges et ses incohérences, il a des réactions violentes, des excuses pour tout et arrive à se sortir de chaque impasse. Mais jusqu'à quand ? Sophie aime un manipulateur narcissique.

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BD Tant pis pour l'amour

Sophie Lambda

Editions Delcourt

Merci à Adèle P. de nous avoir fait découvrir ce livre !!

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Ces violences sont toutes

punies par la loi

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Outrage sexiste

(sifflements, propos sexistes, questions et commentaires intrusifs sur le physique ou la tenue vestimentaire)

Insultes

Menaces

Exhibitions

Voyeurisme

Pressions psychologiques

Coups, gifles, tirer les cheveux, brûlures, incisions...

Agressions sexuelles

Viols

commis au domicile, au travail, dans l'espace public.

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Victimes ou témoins

Il est important d'alerter, de dénoncer et d'entreprendre des démarches auprès de professionnel.le.s.

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Je suis témoin, je peux agir.

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Comment aider une victime de violences ?

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